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mercredi 3 avril 2013

C comme ... Corentin


Au départ, c'était C comme Confiance, celle que l'on peut, on non, accorder aux écrits du passé. Et puis, avec l'affaire C.....c qui a éclaté hier, je me suis dit que, mine de rien, et me connaissant, je pourrais joyeusement déraper. J'ai donc préféré changer (oui, le changement, c'est maintenant) de sujet, et en quelque sorte me censurer.


Alors, comme il y en a plusieurs dans mes ascendants, je préfère parler du prénom Corentin : un prénom qui sonne bien à mes oreilles, un prénom que j'aurai bien aimé prononcer si j'avais eu un fils.



Le sens exact de ce prénom reste obscur mais les spécialistes des langues celtiques sont d'accord pour affirmer qu'il se rapporte à un substantif gaulois, caranto, signifiant parent ou ami.

Sous la forme Kaourantin, il fut longtemps exclusivement breton. Sa popularité était telle en Armorique que Corentin, pour les Français, servait à désigner les Bretons avec condescendance : un domestique breton était un Corentin ! C'était le pendant masculin du prénom Bécassine.

Corentin doit sa popularité bretonne à un grand saint qui fut d'abord ermite dans la forêt armoricaine. On lui attribuait de nombreux miracles. Il se nourrissait chaque jour d'un poisson dont il rejetait ensuite l'arête dans le bassin d'une fontaine... et l'arête redevenait poisson ! Il reçut un jour le roi Gradlon et sa suite, et multiplia ce poisson pour les nourrir tous... Le roi en fit le premier évêque de Quimper (Finistère) qui, en son honneur, fut longtemps appelée Quimper-Corentin.

Avec Brieuc, Malo, Patern, Pol, Samson et Tugdual, il est considéré comme l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne chrétienne. Il serait mort au début du VIe siècle.

A jeudi 4 avril, pour la lettre D comme ...
Franch

Source illustration : Google

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